mercredi 11 mai 2011

Après la pluie vient le beau temps....


Après une semaine de dispute entre gros nuages menaçants et éclaircie, c'est finalement Helios qui est sorti vainqueur. Nous avons pu assister à de formidables tempêtes avec voup de tonnerre et éclairs, dont une particulièrement impressionnante sur la mer. Finalement, la pluie s'en est allée non sans laisser des marques de son passage. 



Le bord de mer a été particulièrement touché par la montée des eaux, et tous les grains de sable n'ont pas suffi à absorber la pluie. Résultat, la plage est inondée et déserte. Une ambiance assez sympathique pour se vélo-promener en fin de journée et apprécier le calme du nouveau décor. 








Heureusement pour les invités de ma coloc qui ont trépigné pendant toute la semaine en se demandant quand est-ce qu'ils allaient enfin pouvoir profiter des plages espagnoles, après la pluie vient le beau temps. Nous avons donc profité du dimanche pour rattraper les heures de soleil perdu en organisant une après-midi plage avec parasol, pique-nique, et partie de beach-volley. 

La crème solaire était aussi de la partie mais malheureusement pour deux d'entre nous, dont je fais douloureusement parti, elle n'a pas toujours était bien étalée. Résultat : un bonhomme avec le dos toasté et une madame qui a l'impression de s'être assise sur un grill. (à déconseillé, c'est assez désagréable comme sensation). Après deux jours de convalescence et deux tubes de crème écoulés, je commence à ne plus avoir peur de la position assisse. Finalement, je crois que je préfère le bord de mer sous la pluie. 

Petite précision: mes deux derniers post tourne autour de la plage... mais c'est parce que j'y habite pas trop loin et qu'il est plus vite fait d'aller en deux coup de pédale prendre l'air du large que les pots d'échappement du centre-ville :)

mercredi 4 mai 2011

Ils ne s'arrêtent donc jamais...

Après deux semaines de lutte acharnée entre gros nuages noir et soleil chaleureux c'est finalement Helios qui a gagné. Si le spectacle des éclairs et les grondements de tonnerre qui réveille en pleine nuit vont me manquer, la venue du soleil et le retour des jupes est une manière on ne peut plus agréable d'entamer le mois de mai. 

Le retour du soleil a aussi accompagné la célébration du jour de la San Vincente Ferrer patron number one de la communauté Valencienne, de son petit nom "Sant Vicente el del ditet" (celui du doigt) en refèrence aux nombreux mirables qu'il aurait effectué du bout de son index, et que l'on célèbre le premier lundi après pâques ! (le saint, pas l'index)

La San Vicente Ferrer et l'occasion pour certain de re-sortir les costumes, mais ce coup-ci que pour les enfants qui prennent part aux "altares". Des scènettes jouées en valencien qui retracent quelques uns des miracles attribués au saint protecteur. Cette année 14 altares ont été joué, dont le plus vieux, l'altar del Mar, est représenté depuis 1561... 

La fête du saint patron commence le dimanche quand chaque quartier sort l'image de San Vicente pour sa sortie annuelle. Et re-belote, procession et applaudissements et offrande de fleurs... et finalement on célèbre la fin des vacances de pâques a coup de pétards et de mascleta (plus besoin de regretter le tonnerre).

Un petit aveux, ce post aurait aussi pu s'intituler "comme parler d'un événement sans y avoir assisté" parce que j'avoue que nous n'avons pas été fidèle à  cette énième célébration religieuse.  Je n'ai pas eu le temps de rédiger mon post sur la procession où il faut être content que déjà une autre manifestation s'installe. 

Bref, après avoir tant attendu le soleil on n'avait pas vraiment envie de repasser une journée à courir derrière tous les saints et nous avons préféré le mode bikini au mode procession




Et c'est avec un plaisir enfantin qu'une fois arrivé à la plage nous avons assisté au festival des commettes et découvert de toutes les sortes d'objet volants ou rampant au gré du vent. 





S'en est suivi une partie de beach-volley plus beach que volley (du à la légéreté du ballon qui partait dans tous les sens, nous obligeant à nous écraser "gracieusement" sur la plage pour le rattraper), et un défoulement dans les vagues pour une fois existantes à Valence. 

Le week-end s'est fini par un goûter-souper en mode bronzette sur le toit terrasse et, moins glamour, un grand ménage de l'appartement avant d'accueillir une brochette d'invité de Wiebke pour la fin de semaine. 

mercredi 27 avril 2011

Semana Santa Part 1 - Il faut être triste

La Semaine Sainte est un moment particulier dans la péninsule ibérique, d'abord parce que c'est l'occasion d'avoir pour tous quelques jours de congé, ensuite parce les villes s'animent au rythme des processions et événements, et en bonus parce que c'est le seul moment de l'année où l'on peut demander à un passant s'il à "vu la Vierge" en étant tout à fait sérieux. 

À Valence la semana santa se déroule principalement dans les quartiers du bord de mer  dans les rues on ne peut plus espagnoles. L'occasion donc de découvrir les quartiers du Cabanyal-Canyamelar sous un nouveau jour... 


La semaine sainte étant déclarée d'intérêt touristique les évènements sont très bien présentés à travers différent prospectus et affiche. La logique principale est donc la suivante :  chaque paroisse dispose d'un collectif qui assure pendant les 5 jours de fêtes des processions individuelles et deux processions collectives accompagnées de diverses actions de grâce. 

Pour notre première soirée nous avons cherchée à assister à la présentation de la vierge, sans trop savoir en quoi consistait l'événement. Muni d'un plain détaillé de chaque processions avons, à notre grande fierté, trouvé en deux temps trois mouvement le point de rencontre... mais à notre grande désillusion il n'y avait pas de vierge à l'horizon. Ne voulant pas user notre carte joker de "touristes perdues" aussi rapidement nous avons d'abord essayé la stratégie de repérer les groupes de gens semblant se diriger d'un pas décidé vers un point x, et déduit que là vierge devait être là-bas. Le point x en question s'est avéré être   une église dont la porte principale était placardée d'affiche sur la semaine sainte. A priori donc, nous approchions du but. Après avoir vu rentrer plus de 15 personnes nous nous sommes décidé à faire de même pour enfin avoir un aperçu de la statue que nous cherchions. À l'intérieur l'église sentait bon l'encens, avait de jolie décoration murale, et devait certainement disposer d'un double fond où s'étaient cachés tous les gens que nous avions rentrer. Ni vierge, ni personne, le mystère restent entier...

Après avoir digéré cet échec cuisant dans un bar tout à fait sympathique découvert au coin d'une rue, nous nous sommes finalement décidé à poser la question à un autochtone et petit bonhomme nous a gentiment expliqué que pour cause de pluie la vierge n'était pas de sortie... (Ah bon il pleut là ?)

Un peu dépité par cette nouvelle nous avons décidé de rentrer à la maison en nous disant pour nous consoler que nous avions au moins trouvé un bar sympa. Et c'est alors que nous est apparu... un petit air de fête qui allez nous sauver la nuit.  Attirées par des rafales de tambour qui semblaient dire  "boum boum ratatatataplan, ici il ne va pas tarder à se passer quelque chose" nos oreilles nous ont guidés vers une petite place où une bandas s'en donnait à coeur joie pour entamer la procession du collectif des Antorchas (youpi tralala !)


La stratégie du collectif qui organise la procession est simple. Une bandas composé de gros tambours, de petits tambours, de gros musiciens et de maigres musiciens, se réunit devant la salle communale dans laquelle la statue est décorée. Les musiciens se mettent à tambouriner des rythmes hyper-entraînant pour attirer les passants, réveiller les dormeurs et informer tout le monde du début de la marche. En quelques minutes les couche-tôt apparaissent aux balcons et la rue quasi déserte se rempli de fidèles et de curieux... après avoir appâté tout ce beau monde avec 4 ou 5 morceaux entraînant qui font vibrer la rue les choses deviennent sérieuses. Les musiciens se mettent en rang de procession et entament un rythme plus solennel en se balançant de gauche à droite, et on comprend même quand on n'est pas du coin qu'il faut se taire. Des grands costaux sortent la statue et la hissent sur leur épaules dans un silence pour le coup religieux, qui ce jour-là a été un peu affecté par des cris d'affolement car dans une mauvaise synchronisation des porteurs Jésus a failli se casser la margoulette avant l'heure. 

Après c'est parti pour une longue marche qui peut varier entre 1h30 à 4h selon la longueur du parcours. Nous avons lâché le mouvement après 1/2h de prise de photos, en nous disant que la fête continuerait demain avec la première procession collective... celle où on affiche une mine triste et qui représente les différents moments de l'arrestation de Jésus à sa crucifixion...

  

Le lendemain donc c'est parti pour la grande procession... qui ressemble au niveau du rythme à celle à laquelle nous avons assisté la veille mais avec beaucoup plus de monde (20 collectifs et autant de bandas) et des personnages en plus. Durant 4h (ou moins si on prend en compte le fait qu'il fait froid et qu'on se souvient qu'il n'y a pas loin un petit bar bien sympathique où l'on peut se tenir bien au chaud), les collectifs défilent en habit de procession, accompagné de différents personnage religieux (jesus, marie, des enfants...) et de quelques romaines et romaines. C'est un moment triste et émouvant de pâques, la foule se fait discrête et attend patiemment d'assister à la "la emotiva entrada del Cristo Yacente". 

 

Dans la foule qui assiste à la procession il y a différents types de personnes, les dévots pur et dur qui quittent leur chaussures et quittent leur chaussures et qui accompagnent un cortège  en prononçant quelques prières. Les croyants moins fervants qui assistent à la procession en gardant le silence. Ceux qui viennent voir leurs fils, ceux qui se sont trouvés bloqué par la foule et qui attentent la première occasion pour pouvoir s'échapper, et les curieux qui sont la pour voir comment ça se passe et s'amuse de quelques détails... 

Détails nº1 - À chaque âge sa perruque 

 

La perruque avec des anglaises franchement j'ai un peu du mal, mais je ne peux que m'incliner devant le sens du détail qui amène à accorder la couleur de la perruque avec la barbe ou la couleur des sourcils... 

Détails nº2 : Il est fini le temps des cathédrales


 

Ce temps où Don Salluste pouvait se cacher sous les chars fleuris pour entendre comploter les Grands d'Espagne contre son valet Ruy Blas. Aujourd'hui les chars sont sur des roulettes et discrètement guidé par un volant. Arrg, ça tue un peut le mythe quand même. 

Détails nº3 : Pourquoi des chapeaux pointus ? 

On s'est tous posé la question... et sans avoir la réponse on s'est quand même dit que s'était beaucoup plus classe ! 




Voilà pour cette première grande procession de la semaine sainte, celle où on reste discrets. La deuxième procession générale à lieu dimanche, et elle se déroule à l'inverse dans une explosion de joie que je vous raconterai plus tard ! 

dimanche 10 avril 2011

El río Turia


Une des particularités des plus particulières de Valence, se concentre certainement dans ce morceau de fleuve de 9 km qui s’étire entre le centre historique et la mer méditerranée.


Tout nouveau venu ne manquera pas de noter un petit point de détail. Valence est une ville pleine de ponts (19 au total soit à peu près un pont tout le 500m) qui enjambent un fleuve… qui n’est pas un fleuve.  

Pour la petite histoire, le Turía, appelé aussi Guadalaviar, est un cours d’eau qui s’écoulent sur 280 km depuis les Montes Universales jusqu’à l’embouchure de Valence. Dans la communauté Valencienne, le fleuve a lontemps fait parler notamment pour ses importantes crues, dont celle du 14 octobre 1957 (la Gran riada de Valencia) qui avec un débit de 3.700 m3/s  a innondé une grande partie de la ville, et fortement marqué les esprits.


                                     

Niveau de l’eau qui atteint les balcons des premiers étages des immeubles, plus de 12.000 commerces innondés, 3.500 familles sans logement, 5.800 maisons détruites et 81 décés...

Après cet évènement, la municipalité a pris la décision de dévier le cours d’eau pour éviter que de telles inondations ne se reproduisent. Décision qui est à l’origine du projet Urbain connu comme le Plan Sud de Valence, et qui a été approuvé en 1961. Le fleuve a donc été canalisé au Sud de la ville alors que l’ancien lit a été progressivement aménagé en parc urbain. El Río est devenu un espace ludiquo-culturel où s’enchainent les jardins, les équipements sportifs, les lieux d’expositions, et la Cité des Arts et de Sciences. Idéal pour les sportifs de la semaine et les sorties du week-end ! 



C’est aussi une chance pour la ville qui bénéficie, à deux pas du centre historique, d’un immense espace où organiser des évènements qui peuvent durer dans le temps sans handicaper le fonctionnement du centre-ville. C’est justement à l’un des ces événements que nous nous sommes rendues dimanche dernier pour passer notre première sortie entre coloc : La Mostra de vins, caves, licors i d’aliments tradicionals.  





Une grande foire organisée sur une semaine autour d’un principe simple et convivial : des stands, des tables haute sans chaises et la bonhomie des commerçants espagnols pour partager des verres de vins et tapas rempli de fromages, charcuterie et huile d’olive sur pain croustillant.

Giuditta et Wiebcke, nouvelles colocs pour les 3 mois à venir

Ajouter un brin de soleil et le fait que nous nous y sommes rendues sans avoir mangé au préalable, et vous comprendrez que nous avons finies les trois heures de dégustation l’humeur joyeuse et les yeux pétillants. Idéal pour faire connaissance.

mardi 5 avril 2011

Quelques points de repères

Avant de me lancer dans une présentation un peu plus en détail de la ville et des ses particularités voilà une petite carte pour vous donner une idée de la diversité qui la compose. 

Un centre historique dense longtemps enfermé dans ses murailles et dans lequel on a percé de grandes places, un fleuve transformé en jardin de plus de 8km de long, d'anciens quartiers pécheurs en bord de mer, et la modernité qui s'installe en périphérie... 




Ah, et la petite étoile violette près du numéro 8 c'est la ma maison... près de tout en métro, près de tout en vélo, par contre à pied y'a que la mer à proximité. 

lundi 4 avril 2011

Petite histoire de la paella

Au cours de la première semaine passée à Valence j’ai forcément succombé à l’appel de la paella… un repas bien agréable quand on arrive à trouver un endroit qui ne soit pas un attrape touriste. Ayant attendu plus d'une heure devant le restaurant pour attendre qu'il ouvre, nous avons eu le temps de discuter avec les serveurs qui s'en sont donnés à coeur joie pour nous expliquer l'histoire de la paella (une vrai petite romance)


Ça commence par un : « ¿ la auténtica paella ? » qui s’en suit d’un « ¡es la de Valencia!,  la original, la de los labradores ». Comme le dirait si bien un vendeur de fleur de la rue d’Italie à Aix, c’est clair, succinct et ça dit ce que ça veut dire ! La paella donc est un plat originaire de Valencia, et plus particulièrement de la Marjal de la Albufera qui se situe à 3km au Sud.


En 24 mots : une marjal c’est une zone humide généralement proche de la mer où l’on trouve une grande biodiversité de faune et de flore… et c’est justement dans la Marjal de la Albufera qu'aurait été cuisiné la toute première paella. Avant de devenir un parc naturel protégé, la Marjal de la Albufera avait la particularité d’être non seulement la plus grande marjal de la péninsule ibérique, mais aussi d’être quasi entièrement dédiée à la culture du riz. Or dans les temps où l’extension des terres agricoles primait encore sur l’extension urbaine, les cultures de riz de la Albufera étaient menacées par la progression de la huerta, beaucoup plus rentable.  Face à la concurrence des fruits et des légumes, inventer un plat à base de riz et en faire progressivement l’emblème de l’Espagne est apparu comme une idée de génie. Et paf, ça a fait de la paella !  Bon l’histoire est très raccourcie là, mais le plus important c’est de garder à l’esprit que la vraie paella c’est celle de Valencia. 

Une fois d’accord sur ce principe, on peut commencer à débattre sur son contenu. Alors bon c’est vrai que maintenant c’est un peu comme les pizzas, on en voit à tout le goût, mais au XVIII siècle on rigolait pas avec les ingrédients... Selon Dionisio Pérez (auteur du guide du Bien manger en Espagne, 1929), la VRAIE paella contenait de l’anguille, des escargots et des haricots verts (et là on est content que la recette ai évolué), elle doit surtout se manger sans pain sinon « tirando bocado a una cebolleta » (oulala). Bon quand même la recette a évolué au fil des essais des différents cuisiniers de la région qui ont progressivement ajouté de la viande, des fruits de mer et du poisson.

Après suivant les époques il y a eu tout un débat sur le mode de cuisson, qui est assez difficile à suivre pour les non-initiés et dont je vous fait gré des différents courants pour souligner un point commun : la paella doit TOUJOURS accrocher au plat et souvent baigner dans l’huile (amis bretons, ne pensez même pas au beurre sinon c’est pire que de la ciboulette que vous risquez de devoir manger crue).

Ce qui nous amène directement au dernier point, soit comment manger une paella. Je rappelle pour ceux qui auraient oublié, la paella se mange sans pain (Vincent, bon courage). On la sert à même le plat, pour conserver sa chaleur, mais pas que, puisque celui qui rempliera les assiettes devra penser à bien racler le fond du plat pour mélanger la partie qui a accroché, et qui par son petit nom est appelée socarret, au reste de la mixture. Vous pourrez ainsi apprécier une vraie paella, croustillante et fondante à la fois !


En attentant la paella... On avait réservé à 20h00 mais c'était sans 
prendre en compte le décalage horaire avec l'Espagne. 
A 20h30 les serveurs commencaient à dresser les tables



Et pour finir, une petite phrase de pub issue de cette toute récente expérience. Pour manger une bonne paella à Valence en centre ville, sans se faire avoir par les attrapes touristes des grandes places, rendez-vous chez El Rall Restaurante, calle Tundidores (entre la Lonja et la Plaza Negrito). N’oubliez pas de réserver pour avoir votre place http://www.elrall.es/)  et n’hésitez pas tchater avec les serveur qui savent très bien faire le show. 

jeudi 17 mars 2011

On the route encore...

Après le luxe d'une semaine de repos le départ se prépare. Ciao rue d'Italie, bye bye Book in bar, les murs de la Méjanes, les cookies du Snack du Délices, les salades poulet huile d'olive, le cinéma à 8€, les nons-expositions...

La promenade continue entre le Turía et la plaza Redonda !